Être autiste, c’est percevoir les choses de façon différente de la majorité des personnes neurotypiques. Le titre «Les pieds en haut» fait référence à une phrase répétée par Maël, le fils d’Annick, quand il était enfant: «Maman, mets mes pieds en haut!». Là où une personne se voit à l’envers, la tête en bas, Maël élève ses pieds… Cette anecdote résume candidement la différence au niveau des perceptions entre les personnes autistes (ou TSA) et nous, la majorité neurotypique.
Chez les personnes autistes, les hypersensibilités sensorielles sont courantes et rendent la gestion des intrants et des stimulis parfois difficile. Plusieurs personnes sur le spectre de l’autisme ne décodent que peu ou pas le langage non verbal, ne perçoivent pas toujours le double sens ou les sous-entendus, et bien qu’elles aiment rigoler, ont de la difficulté avec de nombreuses facettes de l’humour. L’utilisation du langage est souvent différente et, dans environ 50% des cas, absente. La personne sur le spectre de l’autisme a besoin d’indications claires pour fonctionner. Elle n’est pas une championne des interactions sociales, qui semblent bien compliquées à décoder. Son comportement ne semble pas «normal» à la majorité neurotypique: son développement moteur souvent atypique et ses intérêts très spécifiques, voire obsessifs, contribuent à cela. En contrepartie, pour la personne autiste, le monde neurotypique va souvent trop vite ou est trop bruyant, et cela peut créer de l’anxiété.